Bien sur j'étais sur trépied, et avec déclencheur.... mais franchement, je pense que je n'ai pas eu tort de ne pas écouter toutes les personnes qui m'ont répété sur tous les tons de ne pas faire ce couplage parce que j'aurai des photos floues si j'ajoutais un tc 1,4x sur mon objectif Canon 100-400 mm...

voici l'affichage de la loupe de Lightroom4 qui vous indique les réglages utilisés et la focale obtenue à partir du 100-400 + le téléconvertisseur 1,4x.

Pas vraiment très loin de chez moi, à un peu plus d'une heure et demie de route, se trouve le lac Champlain ; c'est un joli grand lac qui se trouve à cheval entre les États-Unis et le Canada. Son étendue se situe essentiellement sur le territoire américain, formant la sixième plus grande étendue d'eau des USA. Du côté canadien, donc au Québec, voici ce qu'on en voit (photos prises en "légère infraction" puisque chez nous, les rives des lacs et rivières sont privées... mais je n'ai pas résisté à braver les pancartes "private", "no trepassing" et "forbidden" pour ramener ces quelques clichés !).

et pour finir, le souvenir d'une crème glacée bien sympathique prise dans ces sièges d'un détaillant local de Venise-en-Québec (ce qui nous a permis un accès autorisé de quelques minutes au bord du lac cette fois-ci !) :

Pointez un jet d'eau vers le ciel, et voici ce que vous pourrez vous amuser à faire !

Réglages sur Canon 7D : 1/8000e - f2,8 - ISO 160

J'ai hésité à mettre ces photos en ligne... tout simplement parce que je crains que des gens qui n'ont pas un téléobjectif comme le mien qui leur permet de photographier à grande distance sans perdre de qualité d'image, ne soient pris de l'envie d'en faire autant, et que munis seulement d'un petit appareil, ils se mettent à s'approcher d'un nid et dépassent ainsi la "limite de la zone de sécurité".

Qu'est-ce que la zone de sécurité ? c'est une ligne imaginaire que les oiseaux ont tous et que nous ne devons pas dépasser sous peine de les voir s'envoler.... en effet, vous avez surement déjà remarqué qu'on peut approcher tranquillement de certains oiseaux, mais jusqu'à un certain point, sous peine de les voir alors s'envoler brutalement, alors qu'ils vous avaient laissé faire jusqu'à ce point là : c'est la limite à ne pas franchir : leur zone de sécurité, la distance qui leur laisse le temps de s'envoler à l'abri si un prédateur s'avançait vers eux...

Or, si ce n'est pas bien grave avec un oiseau adulte, puisqu'il ne fait que s'envoler à votre approche, c'est beaucoup plus grave, et même dramatique pour un nid, tout simplement parce que les parents peuvent imaginer que le prédateur potentiel (que vous êtes pour eux, même si ils sont habitués à vous voir remplir vos mangeoires) va venir manger leurs oisillons, donc ils vont arrêter de venir les nourrir, les nettoyer et les réchauffer, soit imaginer que vous allez venir les manger eux lorsqu'ils seront en train de s'occuper des oisillons, et là, malheureusement, bien souvent les parents vont carrément abandonner le nid pour leur propre survie, c'est à dire la survie de l'espèce, notion fondamentale qu'ils portent génétiquement inscrite en eux.

Voilà donc pourquoi j'ai hésité à vous montrer ces photos : pour que vous ne fassiez pas comme moi si vous n'avez pas au moins un objectif dépassant les 400 mm sur votre appareil photo (le mien était à 620 mm pour ces photos, 400 mm + extender 1,4X et en plus elles sont très fortement recadrées, c'est pour vous dire la distance à laquelle j'étais !!), vous permettant de prendre vos photos à environ 6 ou 7 mètres du nid, mais sans se rapprocher jamais de moins de 5 bons mètres.... je suis sure que vous ne vous endormiriez pas bien le soir en pensant que les mignons oisillons sont peut être déjà morts de faim et de froid par votre faute, juste pour quelques photos... alors, pensez-y : gardez vos distances si vous voyez un nid.

Tout commence avec un papa et une maman... bien sur ! voici papa carouge, dont le travail principal est de surveiller le nid tant que les oisillons seront dedans, il foncera sans hésiter sur tout individu qui s'en approchera, et croyez-moi, son bec pique fort ! mêmes les corneilles s'enfuient quand il leur pique les fesses pour les chasser ! ensuite quand les petits quitteront le nid, c'est lui qui prendra le relais pour aider maman carouge à les nourrir par terre et dans l'arbre :

D'abord, maman carouge a pondu 3 oeufs, bleu-verts pâles tachetés, et les a couvés pendant 12 jours... et...

Presque tout nus, les oisillons ne voient même pas encore ; tout ce qu'ils savent faire, c'est attendre que maman carouge dépose de la nourriture dans leur petit bec...

..... maman, reviens : j'ai encore faim !!!!!!!!

5 jours plus tard.... admirez le changement, les petits voient et regardent tout autour pour savoir si maman carouge arrive enfin pour remplir leurs petits ventre .... imaginez donc la quantité de nourriture qu'il faut pour grandir aussi vite que ça...

Puis les plumes commencent à pousser, les petits ressemblent un peu plus à un vrai oiseau ! mais dépendent toujours totalement de maman carouge, tant pour être nourris que... pour être nettoyés !

Et voilà, les petits commencent à se sentir grand et à se demander comment c'est en dehors du nid... ils ne vont pas tarder à avoir envie d'aller voir le monde extérieur :

et finalement... me voici dehors ! je ressemble à maman d'abord, on ne saura si je suis une fille ou un garçon que lorsque mon plumage définitif commencera à pousser (si je suis un garçon, je deviendrai petit à petit noir, et des épaulettes rouges commenceront à se dessiner durant ma première année)... en attendant, une fois sorti(e) du nid, voici à quoi je ressemble ! papa et maman vont continuer à me nourrir quelques jours par terre et sur dans les arbres, et ensuite... à moi la vie :-)

Longue vie petit(e) carouge.... sois prudent, tant de dangers te guettent (en moyenne, 30 % seulement survivent à leur première année de vie par simple manque d'expérience du danger ; de fait, plus un oiseau avance en âge, et plus il a de chance de vivre vieux).

Nous sommes allés comme chaque année voir nos amis participer aux concours de chants et danses traditionnelles du pow-wow annuel (réunion inter-tribale) organisé par les indiens de la nation Mohawk du territoire (réserve) de Kahnawaké (pour ceux qui ne le savent pas, mon mari, André-Laco, de Nature-Sauvage-Qc, est métis algonquin).

Je consacrerai prochainement une page sur mon site pour ces danseurs, car j'ai pris beaucoup de photos ; en attendant voici quelques prises.

il y a des danseurs de tous âges, hommes, femmes et enfants, chacun dans leur catégories, et d'autres tous ensemble.

et là, vous voyez que la relève est assurée pour le futur !

et pour finir, une lumière d'été tamisée par les arbres sur un escalier de maison à Montréal :

Les sternes sont déjà difficiles à saisir en raison de leur rapidité de vol, mais quand il y a un vent comme aujourd'hui sur les bords du Saint Laurent, ça n'arrange rien : elles vont encore plus vite !!! ... mais c'est finalement encore plus amusant de tenter des les photographier, non ?!

et finalement........... hum....!!!

mais, pour finir, un ange est passé par là !

Quand j'ai vu aujourd'hui ce qui est sur la dernière photo, j'ai eu un petit pincement au coeur... c'est vrai que le temps file vite... incroyablement vite...

... le beau temps ; mais laisse des gouttes pour mon objectif macro :-)