Ce 4 juin fut la première journée où il faisait vraiment chaud : on a atteint 30° au soleil dans l'après-midi.
Bon, pour Yumi qui vient du sud-est français, c'est une température "normale", mais elle s'est dit que pour les québécois, ça serait sans doute une véritable fête et qu'ils en profiteraient à fond.
Alors elle a voulu retourner au parc des nations, à Sherbrooke, là où elle avait photographié toute cette foule en liesse qui déambulait joyeusement lors de la première belle journée printanière, il y a à peine un mois de cela (revoirICI).
Il y avait du monde, pas de doute, par une belle journée comme celle-là ; mais chacun dans son coin, dans sa musique ou son écran ....
Je vous laisse regarder la suite sur la page de Carnet de journal que Shannen a remplie lorsque Yumi lui a rapporté ses photos avec ses commentaires déçus.
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Quelques unes de ses photos, d'elle-même et des promeneurs.
Ceux qui ont redonné le sourire à Yumi :
Vous noterez que Yumi avait de la compagnie en la personne de ce canard curieux !
Je ne sais pas pour vous, mais de notre côté, Petit mari et moi, nous n'avons toujours pas de téléphone "dit intelligent" et on s'en passe très bien ! Un vieux téléphone à clapet, qui reçoit les SMS et peut passer un appel en cas d'urgence, sans connexion internet ni tas de falbalas d'applications truc et machin, on trouve que c'est largement suffisant : que pourrait-on faire de plus avec cet appareil que nos ordinateurs ne permettent déjà ?
Voici une nouvelle page du Carnet de voyage par Shannen ; cette fois, elle y présente des photos de Nabil et Oona.
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Avant de continuer et vous montrer leurs photos, je voudrais vous préciser quelque chose au niveau des castors, au cas où, comme beaucoup de monde, vous imagineriez qu'ils sont des destructeurs d'arbres.
Il est important de savoir que le castor est un bienfait pour l'écosystème et pour le futur de nos nappes phréatiques , voici pourquoi :
En "ouvrant" à la lumière des parcelles de forêts et des fonds de vallées, et en inondant certains terrains grâce à leurs barrages, les familles de castors recréent et entretiennent des chapelets de zones humides s'alimentant de l'amont vers l'aval.
Ces milieux sont propices à l'épuration de l'eau (grâce notamment au pouvoir désinfectant des UV). Ils créent ainsi une diversité qui enrichit la composition des cours d'eau et de leur environnement, et favorise le développement de la faune et de la flore qui les entourent.
Ces barrages, s'ils sont nombreux et suffisamment grands, renforcent la recharge des nappes phréatiques et des sources.
Si les ressources en écorce se raréfient localement, la famille de castors cherche un autre endroit pour s'installer en aval ou en amont, laissant ainsi aux arbres le temps de repousser avant de revenir. Le barrage se détériore alors rapidement, entraînant une baisse du niveau d'eau, laissant une nouvelle zone ensoleillée propice à la repousse des arbres et des plantes.
Ces cycles sont favorables au maintien d'une biodiversité plus élevée que s'ils n'était pas présents.
Toutes les essences d'arbres, européennes et nord-américaines, qui poussent dans les zones humides ont depuis toujours évolué avec les castors : coupées par les castors, elles recèpent du pied et produisent des taillis et des racines qui stabilisent les berges, tout en laissant plus de lumière éclairer la zone du barrage et épurant l'eau par les UV.
De ce fait, contrairement à la croyance populaire qui imagine que les castors détruisent les arbres, les populations naturelles de castor ne font en fait aucun de dégâts dans l'écosystème forestier.
Maintenant, les photos :
Avec plus d'un mètre de long pour un poids de plus de 30 kg, le castor est le second plus gros rongeur au monde (le premier est le capybara d'Amérique du sud). Ce sont de gros pépères comme vous pouvez le voir ici lorsqu'un des castors du groupe est monté sur le barrage.
Et on retourne à l'eau.
Et pour finir, voici un article qui va sans doute vous faire sourire : en République tchèque, au sud de Prague, une colonie de huit castors ont construit en quelques jours un réseau de barrages à l’emplacement exact où un projet de barrage était en cours depuis sept ans. Ces braves bêtes ont ainsi fait économiser 30 millions de couronnes (1,2 million d’euros) aux contribuables et aux autorités locales !!!!
Ayant bénéficié de quatre superbes journées chaudes, le petit groupe de baroudeurs s'est vite précipité pour faire ce qu'ils aiment : découvrir et photographier.
Je vous présente ici la page que Shannen a faite sur les photos d'Aslan (paysages). Vous verrez prochainement les photos des autres (oiseaux, flore, animaux).
Cliquez sur la photo pour voir les détails et explications si cela vous intéresse.
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Et maintenant, les photos d'Aslan (ou presque : je les lui prête !) en format plus grand.
Iron Hill :
Mansonville :
Le parc national :
J'espère que vous avez aimé la promenade, même si vous n'aimez pas la moto (mais n'ayez crainte, vous pouvez l'accompagner sans peur car Aslan conduit très prudemment !).
Le mauvais temps avait fait prendre du retard au groupe, ces quatre derniers jours leur ont permis de se rattraper un peu. Shannen a rempli cette page pour l'arrivée de leur nouveau collègue et ses premières photos. Cliquez dessus pour pouvoir la voir correctement.
(CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR)
Wash est un descendant d'Archibald Belaney, dit Grey Owl, qui fut à la fois l'un des premiers défenseurs de l'environnement au Canada, grâce à qui les castors (qui était en voie d'extinction à cause de la trappe pour la fourrure) n'ont pas totalement disparu, et à la fois égalementun grand imposteur.......!!!
Explications de cette incroyable etauthentiquehistoire :
Archibald Stansfeld Belaney est né le 18 septembre 1888 à Hastings, en Angleterre.
Orphelin, très bon élève de cours classique, il a grandi captivé par les romans relatant des histoires d'Amérindiens et de nature sauvage dont il se gavait littéralement. Quittant brusquement ses tantes qui l'élevaient, à 17 ans, il a émigré au Canada, à la recherche d'une nouvelle vie ressemblant à celle des romans qui l'avaient tant fait rêver.
Il apprit la langue ojbwée, la trappe la chasse, le pistage, et le canoë, en épousant une Ojibwée, et prit le nom de Wa-sha-quon-asin, ce qui veut effectivement dire "hibou gris qui vole la nuit, comme l'a expliqué Shannen dans le carnet de voyage.
Il a cependant gardé secrète sa véritable identité, disant aux curieux qu'il était le fils d'un Écossais qui avait épousé une Apache. Il gagnait sa vie en trappant des animaux pour leur fourrure et en étant guide de chasse.
Il s'est marié plusieurs fois dans sa vie, officiellement et officieusement.... dont une fois en 1925, avec une femme Mohawk (nation Iroquoise) appelée Anahareo.
C'était un mariage qui allait changer sa vie car, deux ans plus tard, il a piégé une mère castor dont les bébés allaient être abandonnés, et donc mourir de faim dans la hutte de castors. Mais, émue par leur sort, Anahareo, qui l'accompagnait ce jour-là, l'a convaincu d'accepter de prendre les bébés castors pour les sauver.
S'étant étonnamment attaché aux deux bébés, cet épisode l'a totalement bouleversé et l'a brutalement amené à arrêter de trapper des animaux, puis à commencer un travail d'écriture et de conservation, écrivant à droite et à gauche pour mettre en garde contre les dangers des industries forestières et de la trappe de la fourrure, et démontrant combien elles menaçaient d'extinction les castors du Canada.
Puis, ayant attiré l'attention d'un mécène par ses écrits, il publia un premier livre en 1931, "The Men of the Last Frontier".
Son voyage vers la gloire avait commencé, dépassant largement les frontières du Canada.
Toutefois, l'avant-propos du livre indique : «Il convient d'expliquer que l'auteur est un Indien métis, dont le nom est récemment devenu connu dans le monde entier. Son père était écossais, sa mère indienne Apache du Nouveau-Mexique et il est né quelque part près du Rio Grande il y a quarante ans». Ce qui était bien entendu faux !
Il écrivit d'autres livres dont la renommée l'a conduit à être invité à effectuer des tournées de conférences au Canada, en Angleterre où il fut reçu par la reine, et aux États-Unis où il fut reçu par le Président dans les années 1930.
On lui confia alors la conservation des animaux au parc national du Mont-Riding au Manitoba, où puis au parc national de Prince Albert en Saskatchewan, parcs où il a rétabli des colonies de castors.
Ce n'est qu'après sa mort brutale en 1938, atteint d'une pneumonie, que sa véritable identité anglaise a été révélée, jetant une ombre sur celui qui était devenu le premier écologiste canadien célèbre dans le monde entier.
Certains de ses choix dans la vie ont été critiqués (les femmes et son imposture), mais ses efforts pour promouvoir la conservation et la protection de l'habitat et de la faune trouvent encore un écho aujourd'hui, même auprès des Premières Nations Amérindiennes qui semblaient ne jamais lui en avoir voulu (jusqu'à récemment avec le mouvement de cancel culture).
Si vous en avez l'occasion, regardez le très beau filmGrey Owl (voirICI), avec Pierce Brosnan dans le rôle, je pense que vous allez beaucoup l'aimer :
Maintenant, pour en revenir à Wash, l'ornithologue du groupe, objet de ce carnet de voyage, il est un descendant de Grey Owl, par l'intermédiaire d'une des femmes d'Archibald Belaney, et porte le nom de son célèbre aïeul : Wa-sha-quon-asin.
Voici la page que Shannen a faite pour ce 2 mai, jour de la réunion de travail mensuelle qui aura désormais lieu chaque début de mois au chalet, avec Eric (le directeur du parc national) et Ariane (la rédactrice en chef du magazine Naturelimages) qui ont parrainé ces jeunes photographes pour ce séjour professionnel.
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Ayant eu des variations de météo et de températures de vingt degrés d'un jour à l'autre, passant par le grand soleil, la grisaille, la pluie ou la neige, ainsi que le froid et le chaud, les baroudeurs ont vu leur tâche se compliquer un peu pour leur découverte de la région et leurs premières photos.
Toutefois, Eric et Ariane ne s'attendaient pas à mieux pour leurs premières semaines au Canada et c'est avec amusement qu'ils ont entendu les jeunes leur expliquer leurs déconvenues et leur déception de ne pas avoir pu mieux se mettre au travail.
Commençons par Yumi, qui est allée au parc Jacques Cartier, à Sherbrooke. C'est un espace vert autour du lac des Nations ; ce lac a été créé en élargissant une boucle de la rivière Magog. La parc est composé d'une part de pelouses arborées sur lesquelles sont disséminées des tables de pique-nique, et d'autre part, de la "promenade du Lac-des-Nations", un sentier urbain polyvalent d'une longueur de 3,5 km, qui encercle le Lac des Nations, et franchit la rivière sur un pont, dont on peut ainsi faire le tour à pied, en vélo ou en patin à roulettes.
C'est là que Yumi est allée s'adonner à sa passion : photographier des gens, un peu étonnée de voir cohabiter sans souci tous ces moyens de locomotion sur une même piste. Toutefois, il ne faisait que 13° et elle fut bien surprise de voir autant de personnes en tenues légères, alors qu'elle même n'aurait pas enlevé sa veste !
Elle a pris une première série de photos en couleurs.
Puis une seconde série en noir et blanc, ce qu'elle préfère pour les scènes de rue, bien qu'Ariane lui ait demandé de privilégier les photos couleurs pour les publications du magazine. Elle est repartie de la pelouse, et s'en est retournée vers la piste de promenade.
On finit avec un compromis couleur/noir et blanc !
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Du côté de Nabil, de nombreux repérages ont été faits mais peu de photos encore. Il est vrai que la photo animalière demande beaucoup de patience, et que l'assistance de la pisteuse Mohawk lui sera bien utile pour découvrir la faune canadienne.
Il a uniquement découvert une tanière d'ours mais bien qu'ayant patienté toute une demi-journée à l'affut, il n'a pas vu l'animal y revenir. Il a donc présenté une maigre participation avec des photos de porc épic. Cela n'a pas dérangé Ariane qui sait combien de temps il peut falloir pour obtenir des photos d'animaux sauvages.
Si la mode humaine est de se faire blanchir les dents, ce n'est pas le cas chez les porcs épics dont les dents sont orange vif parce que recouvertes d'un couche d'émail fortement chargé en fer, tout comme celles des castors, ce qui leur permet de gruger les arbres les plus résistants.
Un porc épic mesure jusqu'à un mètre de long, mais ne pèse que dix kilos environs ; son allure massive étant une impression donnée par ses poils et piquants. Il possède environ 30 000 piquants, longs de deux à dix centimètres selon leur emplacement sur le corps.
Si leur surface semble lisse, elle se compose en fait de minuscules écailles avec des barbillons microscopiques qui les rend difficiles à extraire lorsqu’ils sont enfoncés dans la chair ou même dans une autre matière comme du tissu.
Contrairement à une fausse croyance, les porcs épics ne peuvent pas lancer ces piquants, qui, toutefois, se détachent facilement lorsqu'ils entre dans la peau d'un prédateur. À noter qu'ils repoussent aussitôt.
De ce fait, aussi mignon soit cet animal paisible et inoffensif, il est tout à fait déconseillé d'essayer de le caresser !
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Aslan, spécialisé dans la photo de paysages, a commencé à explorer la région sur sa moto, en compagnie de Tina qui espère ainsi apercevoir des espèces faisant partie de son domaine de compétence (flore et insectes).
Ils ont exploré une partie du parc national où on voit les cimes des arbres commencer à s'éveiller doucement.
La région de l'Estrie (aussi appelée Cantons de l'Est) est située sur les contreforts (le début) de la chaîne des Appalaches ; ce sont les plus vieilles montagnes existantes, elles ont 400 millions d'années. Durant la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, la calotte de glace (l'islandis) avait là plus de deux kilomètres d'épaisseur. Dans tout le parc national, et dans toute la région, on peut apercevoir d'énormes rochers comme celui-ci, qui ont été emporté sur des dizaines de kilomètres (et plus) par la dérive du glacier durant la fonte de cette calotte, il y environ 12 500 ans.
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Passons maintenant à Tina. Elle non plus n'a pas trouvé grand chose à photographier encore car la nature commence tout juste à s'éveiller et la flore et les insectes sont encore fort rares.
Jusqu'ici, seuls les tussilages ont fleuri dans les endroits secs.
Le tussilage pousse sur une grosse tige grasse avant que les premiers pissenlits fleurissent, mais pas dans l'herbe, il pousse dans les endroits dégagés, le long des routes et dans les terrains vagues. Leur seul point commun est d'être jaune et d'avoir des "cheveux blancs" en vieillissant. Il est employé en phytothérapie)pour soigner les toux et affections bronchiques, d'où son nom qui provient du latintussis(toux) etagere(chasser).
Dans les sous bois, la vie reprend tranquillement, ici des vératres verts (veratrum viride), aussi appelés tabac du diable, qui mesurera plus d'un mètre cinquante cet été, accompagné de petites fleurs jaunes de l'érythrone d'Amérique (erythronimum americanum).
Les timides trilles rouges (trillium erectum) commencent à fleurir parmi les premiers brins d'herbes qui percent la couche de feuilles mortes de l'an passé.
Mais ce qui a fasciné Tina, c'est la vie qui s'est installée sur les énormes rochers mentionnés plus haut. Ici, des arbres ont réussi à s'implanter dans la roche.
Ou autour d'elle.
Et la moindre parcelle de terre et d'humus suffit à y faire naitre la vie. Un régal pour une passionnée de botanique comme elle !
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J'espère que ce très long article vous a plu, et que le nombre de photos ne vous a pas lassé, car vous risquez d'en voir encore beaucoup d'autre durant cet été.
À bientôt pour la suite des aventures photographiques des baroudeurs et leur carnet de voyage.
Aslan est celui que les cinq baroudeurs ont désigné comme étant le chef de leur expédition canadienne. S'il est aimable avec tous, il ne semble néanmoins pas d'humeur patiente devant la météo qui l'empêche de partir faire des virées photographiques.
Mais mardi, la météo ayant été assez clémente et les chemins relativement praticables, il n'a pas résisté à partir repérer les lieux pour ses futurs spots photos dès que la météo le permettra.
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Voici les photos de cette virée.
En effet, comme le mentionne Shannen dans cette nouvelle page du carnet de voyage, il ne faisait pas chaud du tout en raison d'un méchant petit vent du nord.
Ne vous étonnez pas que l'étang aux cerises soit toujours gelé ; la plupart des plans d'eau ne dégèlent que début mai.
Toutefois, on voit que les quelques jours doux (= au-dessus de zéro !), ajouté au vent (qui donne ce qu'on appelle ici "l'effet séchoir à cheveux") de la semaine dernière, ont commencé à bien faire fondre l'épaisse couche de glace qui recouvrait encore l'étang il y a deux semaines de ça.
Le regard d'Aslan fut tout à coup attiré par une tache rouge qui contrastait avec la tristesse du froid décor.
Et hop, la photo du promeneur solitaire est dans la boîte ! (il s'agit en fait de mon mari qui s'est prêté au jeu de l'histoire !).
Comme on le voit ici, les ruisseaux alimentés par le début du dégel des plans d'eau se mettent à couler doucement sous leur gangue de glace qui s'effrite.
Encore quelques jours de patience et il fera bon se promener pour chercher les bons spots photo, se dit Aslan en observant autour de lui.
Je pense que vous vous en doutiez : il est rentré au chalet avec un bon rhume ! (mais pas nous !!).
C'est à la première sortie de Yumi que Shannen a décidé de dédier cette nouvelle page du Carnet de voyage.
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Avant de continuer, je vais d'abord vous expliquer l'origine du nom de la ville de Magog, dont la consonance amène souvent un sourire railleur sur le visage des touristes français.
Vous avez certainement déjà compris que le nom vient du lac Memphrémagog ; mais peut-être ne savez-vous pas d'où vient le nom du lac. Il s'agit tout simplement du nom que lui donnaient les Indiens Abénakis qui étaient les habitants d'origine de pratiquement tout le sud du Québec et une partie du Maine (usa) qu'ils occupaient depuis environ l'an 1000 de notre ère. Dans leur langue, "memphré magog" signifiait "longue étendue d'eau". Ce lac étroit, mais long de 52 Km, porte bien son nom.
C'était avant que les "gentils" blancs, leur bible dans la main gauche et le fusil dans la main droite, ne les battent et les confine dans une réserve près de la rivière St François, à un endroit nommé Arsikantegouk (ce qui signifiait "rivière à la cabane vide"), qui fut renommé Odanak (ce qui signifie "au village") au début du 20e siècle par les Abénakis eux-mêmes.
Donc, Yumi a enfourché son scooter (chaque membre de l'équipe a reçu le véhicule qu'il souhaitait pour pouvoir effectuer leurs virées photographiques) et la voici partie à la découverte de Magog.
Elle décide de commencer par les deux petits parcs publics au bord du lac.
Le Parc de la Baie de Magogest un des deux petits parcs publics situés tout au nord du lac (l'autre estle Parc de la Pointe Merry) ; ils sont reliés par une piste double de 5,5 Km, cyclable et piétonnière, qui se transforme en longue patinoire durant l'hiver. Il y a également deux petits bouts de plages publiques. Le tout est en accès payant.
Tout le reste des rives du lac, dans toute sa longueur de 52 Km, est privé, commercial ou résidentiel, et interdit d'accès au public, obligeant à apercevoir le lac de loin en loin, les routes qui le longent étant relativement loin des rives.
Voici les quelques photos de repérage que Yumi a prises avant que le crachin s'invite dans sa promenade.
Dans sa tête de photographe de rue, elle "voit" des enfants jouant au ballon sur l'herbe bien tondue.
Et là, des promeneurs avec leurs chiens, qui déambulent et discutent.
Ici encore, des gens arriveront en groupe pour s'installer sur cette table.
Et là, d'autre prendront la route pour rentrer chez eux.
Yumi observe et note mentalement les endroits propices à de bonnes photos estivales, lorsque tout sera vert et lumineux, quand la surface de l'eau scintillera des reflets du soleil, et que plein de monde profitera de l'endroit, toutes générations confondues.
Elle imagine des gens en train de se reposer à l'ombre des arbres, profitant de la brise du lac pour se rafraîchir durant une lourde journée d'été.
Cette table ne serait-elle pas invitante ? (... tout au moins, si la température actuelle affichait quelques degrés de plus !).
Il ne va pas tarder à pleuvoir, elle repart, satisfaite de sa découverte.
Heureusement Yumi est prévoyante : elle a enfilé le poncho de pluie qu'elle avait glissé dans le coffre de son scooter et le retour s'est effectué tranquillement.
En attendant que la météo se prête aux photos qui lui permettront de remplir le carnet de voyage, Shannen a décidé de présenter leurs 'bienfaiteurs", c'est à dire le couple qui les a fait venir et les héberge.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
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Voici en plus grand les photos qu'elle a collées sur ces pages.
Les crocus saupoudrés de neige.
Un étourneau sansonnet.
Eric et Ariane (eux aussi ressortis de mon carton de Barbie, et heureux de se réveiller après un long sommeil de 10 ans !).
J'ai cru Shannen a cru comprendre, au travers d'un des commentaires reçus sur une précédente page de son Carnet de voyage, que certaines d'entre vous situaient peut-être mal l'endroit où se déroule précisément le voyage des cinq baroudeurs (OK, en fait, l'endroit où je vis !).
De ce fait, elle a décidé de faire une page explicative, rien que pour vous !
La voici, installée dans le confortable petit salon du chalet du parc national, qui vous donne ces quelques explications :
"Je viens de terminer cette page où vous allez pouvoir situer exactement où se déroulent, non seulement les virées photographiques de notre petit groupe, mais également la vie du village de Val Fleuri où se situe la ferme de Nirlik."
"J'espère que ces explications vous éclaireront sur la région de laquelle vous allez voir des photos prises par mes camarades."
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"Voilà, chers followers qui allez suivre nos aventures canadiennes durant toute cette année (et peut-être bien plus, si Ariane, la rédactrice en chef de Naturelimages, décide de nous embaucher officiellement, mais cela dépendra de vous et votre intérêt pour notre Carnet de voyage).
J'espère maintenant que vous savez exactement où nous sommes dans le gigantesque pays de 9 985 millions de Km2 (dont presque 10 % est représenté par de l'eau) et d'une densité de 4,1 habitant par Km2.
Pour faire une comparaison, la France fait 651 595 Km2 (ou 672 051 Km2 en comptant les DOM-TOM) et a une densité de 107,2 habitants par Km2 (et 383 habitants au Km2 en Belgique).
Merci de continuer à suivre nos aventures !"
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Ce petit ensemble de salon est de ma fabrication, il y a une dizaine d'année de ça ; il fait partie des nombreuses choses qui "dormaient" avec les poupées mannequin depuis tout ce temps.
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En ce qui concerne la présentation du cadeau d'anniversaire de Nirlik que Nilaq et Sébastien fabriquaient en cachette dans l'atelier sur l'établi (revoir ICI),Tigrette (chez qui "vit" Saïla) et moi avons décidé de reporter la date d'anniversaire des jumelles d'une semaine parce que je me suis blessée à un doigt en faisant la cuisine et que je devais attendre pour terminer ce qui restait à faire.
Je suis désolée pour les curieuses qui attendaient de savoir quel était le cadeau de Nirlik ! Encore quelques jours de patience et vous le découvrirez.
Après un très long silence car je trouvais un peu tristounette la manière dont je vous présentais jusqu'ici mes photos de paysages, d'animaux, d'insectes ou d'oiseaux : juste une colonne de photos successives empilées les unes sous les autres, ça n'a rien de bien passionnant.
Alors j'ai fait appel à une bande de jeunes photographes professionnels et je leur ai demandé de vous présenter les photos à leur manière. Ils ont dit OK, tu nous payes le billet d'avion, on arrive, on s'installe, et on fera le job à ta place !!
Ils se sont concertés et ont décidé de vous présenter les photos accompagnées d'un carnet de voyage qui vous expliquera où et comment elles ont été prises.
Je vais commencer par vous présenter ces photographes en personne :
De gauche à droite : Nabil, photographe animalier - Shannen, dessinatrice qui réalise le carnet de voyage - Tina, photographie de flore et insectes - Yumi, photographie de rue - Aslan, photographie de nature et paysages, et "chef" de la délégation.
Ils sont arrivés hier soir, le 7 avril, ayant embarqué à Paris où il faisait un temps quasi estival, pour trouver une météo très fraiche mais passable en arrivant à Montréal.
Cependant, en ce matin du 8 avril 2025, une surprise de taille les attendait.
Voici ce que Shannen en a dit sur la première page du carnet.
(Cliquez sur la photo pour l'agrandir )
Parce que, en effet, nous nous sommes réveillés ce matin avec une bonne dizaine de centimètres de neige, et ça a continué à floconner toute la journée. Vous voyez, je vous disais bien que le printemps ici, c'est toujours entre la mi-avril et début mai, selon les années.
Voici les photos que Shannen a sélectionnées pour insérer dans les pages suivantes du carnet.
Il n'y aura pas de balade à vélo aujourd'hui.
Il ne manque que les boules et les guirlandes !
Un peu de crème chantilly bien fraîche ?
Petite balade en forêt.
Demi-tour, du vent agite les branches, et recevoir de la neige sur la tête ou dans le cou n'est pas très agréable.
On dirait des pâtisseries recouvertes d'un joli glaçage blanc, non ? Hum, je crois que je dois avoir faim !
Une spirée qui attend patiemment des jours meilleurs. Nous aussi...
Rideau de douche naturel ; tout au moins, si on a envie de prendre sa douche dehors par ce temps-là !
Pour celle-ci, Shannen a écrit : "le printemps, c'est par là !".
J'espère que cette nouvelle manière de vous présenter mes photos vous plaira ; en tout cas, de mon côté, je me suis bien amusée à fabriquer cette première page de Carnet de voyage sur le logiciel Corel Paint Shop Pro.
Mardi 11 octobre a été un jour béni pour le soleil et la lumière d'automne, nous en avons vite profité pour aller promener nos appareils photo. Contrairement à l'habitude, où nous allons vers le sud au Vermont, cette fois nous sommes allés un peu plus loin, vers l'est et le New Hampshire (à 50 km de chez nous).
Ces photos ne sont pas traitées ; elles sont justes redressées et recadrées, puis signées et encadrées. Pourquoi redressées et recadrées ? parce qu'elles sont prises "au jugé", l'appareil tenu à bout de bras par le toit ouvrant de la voiture. Dans un tel cas, on a le capot dans le champ de vision, et la plupart du temps une photo de travers ! comme ceci :
L'avantage d'un objectif ultra grand angle à la focale 10 mm, ça prend "large" et on a la place de recadrer !!
Rien d'artistique dans ces photos, je voulais juste vous emmener vous promener avec moi dans les couleurs de l'automne canadien :-)
Nous voici de retour, ici la sortie de l'autoroute pour rentrer chez nous :
et finalement, malgré tout ce que j'ai vu, c'est bien le décor que je vois depuis la maison que je trouve le plus beau !
Pour la photo finale, un petit contrejour sur des feuilles de l'érable près de l'entrée :
Un peu de soleil s'annonçait après des jours de grisaille. J'en ai profité pour aller faire des courses à Magog et vous rapporter quelques photos.
Départ en passant devant notre gros voisin, le Mont Orford, sur lequel apparaissait le premier rayon de soleil :
Petit détour par le lac Memphrémagog pour y siroter un McCafé en admirant la lumière enfin revenue :
C'est maintenant le temps de faire des courses au supermarché. Voici le parking autour duquel sont plantés quelques petits érables argentés, qui malgré leur nom prennent une couleur d'or à l'automne :
Et retour dans ma rue, où le soleil montrait ses derniers rayons avant de se recacher derrières de gros nuages :
Le temps de grimper jusqu'en haut de la montagne, en arrivant à la maison, le soleil était parti :
N'Oubliez pas de cliquer sur les photos pour les voir en grand format 1200 pixels, c'est mieux qu'en riquiqui comme ci-dessus.
J'espère que vous avez profité de la promenade :-)
Si le temps le permet, d'autres photos suivront dans les jours prochains.
Après la pluie revient le beau temps dit-on, ça aura été vrai pour quelques heures car "ça" recommence demain... mais après la pluie, ce fut aussi l'occasion de prendre quelques photos...
Hibiscus et colibri
Laurier rose s’admirant dans le miroir des gouttes
Entre soleil et pluie, juste un petit crochet pour faire une rapide incursion dans le parc du Mont Orford en allant faire les courses ; il ne fait pas super beau et le parc n'est donc pas encore trop fréquenté, nous en profitons avant la cohue des vacances qui, même si je comprends les touristes, me met toujours mal à l'aise pour le dérangement fait à la nature par certains d'entre eux qui seraient bien mieux dans une agora que dans un parc national (cris, musique à tue-tête, voitures trop rapides, bris de branches et parfois d'arbres, animaux écrasés, etc)....
Mais pour le moment, le calme est encore là, en c'était bon d'en profiter durant une bonne petite heure.
Les orages ont remis ça, nous avons même eu droit dans le secteurs à plusieurs micro-rafales (débuts de tornades), à de la grêle et tout ce qui s'en suit durant des heures interminables.
Mais ensuite, quel plaisir d'admirer ceci sur les feuilles :